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Publié le 14/06/2021

Gares et aires d’autoroutes, un commerce atypique / William à Midi

Cet été nous serons des millions dans les gares et dans les aires d’autoroutes, passages quasi obligés sur la route des vacances. Et comme tous les ans, cette pause risque de nous coûter cher en sandwiches, cafés ou boissons. Mais pourquoi une telle différence de prix avec les commerces traditionnels ? Rodolphe décrypte.

Un fonctionnement loin des commerçants traditionnels

Que ce soient les commerces que l’on trouve sur les aires d’autoroutes, ou les commerces implantés dans les gares, ce sont des commerces qui n’ont pas grand-chose à voir avec les autres commerces du pays. D’ailleurs dans le jargon il y a un terme précis pour parler d’eux : ce sont des commerces de transit. Alors pourquoi sont-ils si différents ? Déjà parce que le public qui les fréquente à des besoins différents. Concrètement, il n’a pas beaucoup de temps – il est en voyage, en transit – il recherche des produits spécifiques liés à son déplacement. Enfin il a besoin de tout ça à des horaires peu conventionnels. Que ce soit dans les gares ou sur les aires d’autoroutes, le traditionnel 10h-19h ne tient pas ! Les gens doivent pouvoir consommer à toute heure du jour et de la nuit. Bref tout ça a des conséquences, notamment sur les prix.

Des prix plus élevés

En moyenne, on estime que les prix peuvent être entre 15% et 30% plus chers par rapport à une grande surface. Vu comme ça, on a un peu l’impression de se faire avoir. Dans les faits, ce n’est pas si simple. Que ce soit pour les gares ou pour les autoroutes, les contraintes sont très nombreuses. Premièrement, les loyers peuvent être jusqu’à deux fois plus chers que dans les centres commerciaux. En effet, ces emplacements sont loués en concessions. C’est-à-dire que la personne qui détient les lieux (la SNCF pour les gares, la SANEF, VINCI ou APPR pour les aires d’autoroutes) loue ces emplacements, pour une période donnée. Une période d’ailleurs qui, pour ces deux secteurs, est souvent assez courte. Moins de quinze ans en générale. Et cette concession dès le début va couter une fortune aux marques. Un coût qu’il va falloir rentabiliser. Et c’est là que le consommateur entre en jeu.

un taux d’acceptation plus fort

Deuxièmement, les gares proposent des cellules de petite taille. Là où les marques qu’on connait tous ont l’habitude d’avoir de plus grande surface de vente, dans les gares elles vont être obligées de se satisfaire de beaucoup moins de place, donc de pouvoir vendre moins de produits différents. Ce qui a forcément un impact sur leur force de vente. Pour les aires d’autoroutes, cette contrainte est moins vraie. Du fait de leur placement en périphérie, les aires ont plutôt tendance ces dernières années, à s’agrandir. Seulement, là, il y a d’autres obligations. Par exemple, elles sont obligées d’avoir des toilettes et des douches en quantité suffisante et ouvertes jour et nuit. De même, elles doivent pouvoir proposer un plat chaud entre 7h et 22h tous les jours. Enfin elles ne peuvent pas fermer. Elles doivent être ouvertes 24h/24, 7 jours sur 7, mêmes les jours fériés. Toutes ces contraintes signifient plus de personnel, plus de logistiques, bref plus de coûts.

Cependant, on remarque que dans ces commerces, le taux d’acceptation est plus fort en termes de prix. Le public est relativement captif, car il est obligé de passer par là pour prendre un train, faire de l’essence. Ça fait partie du voyage en quelque sorte ! Donc même s’il y a beaucoup de contraintes, les marques se battent pour y être car quoi qu’il arrive, elles vendent et beaucoup. D’ailleurs on voit bien ces dernières années que les promoteurs mettent beaucoup d’argent sur la table pour rénover ces endroits et agrandir les espaces de ventes. Là où avant il y avait juste un buraliste qui proposait en même temps des sandwiches, du café et des cigarettes, on trouve aujourd’hui toutes sortes de commerce. Des magasins de jouets, de vêtements, de matériels électroniques, de produits beauté etc.

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Cet été nous serons des millions dans les gares et dans les aires d’autoroutes, passages quasi obligés sur la route des vacances. Et comme tous les ans, cette pause risque de nous coûter cher en sandwiches, cafés ou boissons. Mais pourquoi une telle différence de prix avec les commerces traditionnels ? Rodolphe décrypte.

Un fonctionnement loin des commerçants traditionnels

Que ce soient les commerces que l’on trouve sur les aires d’autoroutes, ou les commerces implantés dans les gares, ce sont des commerces qui n’ont pas grand-chose à voir avec les autres commerces du pays. D’ailleurs dans le jargon il y a un terme précis pour parler d’eux : ce sont des commerces de transit. Alors pourquoi sont-ils si différents ? Déjà parce que le public qui les fréquente à des besoins différents. Concrètement, il n’a pas beaucoup de temps – il est en voyage, en transit – il recherche des produits spécifiques liés à son déplacement. Enfin il a besoin de tout ça à des horaires peu conventionnels. Que ce soit dans les gares ou sur les aires d’autoroutes, le traditionnel 10h-19h ne tient pas ! Les gens doivent pouvoir consommer à toute heure du jour et de la nuit. Bref tout ça a des conséquences, notamment sur les prix.

Des prix entre 15 et 30% plus élevés.

En moyenne, on estime que les prix peuvent être entre 15% et 30% plus chers par rapport à une grande surface. Vu comme ça, on a un peu l’impression de se faire avoir. Dans les faits, ce n’est pas si simple. Que ce soit pour les gares ou pour les autoroutes, les contraintes sont très nombreuses. Premièrement, les loyers peuvent être jusqu’à deux fois plus chers que dans les centres commerciaux. En effet, ces emplacements sont loués en concessions. C’est-à-dire que la personne qui détient les lieux (la SNCF pour les gares, la SANEF, VINCI ou APPR pour les aires d’autoroutes) loue ces emplacements, pour une période donnée. Une période d’ailleurs qui, pour ces deux secteurs, est souvent assez courte. Moins de quinze ans en générale. Et cette concession dès le début va couter une fortune aux marques. Un coût qu’il va falloir rentabiliser. Et c’est là que le consommateur entre en jeu.

Deuxièmement, les gares proposent des cellules de petite taille. Là où les marques qu’on connait tous ont l’habitude d’avoir de plus grande surface de vente, dans les gares elles vont être obligées de se satisfaire de beaucoup moins de place, donc de pouvoir vendre moins de produits différents. Ce qui a forcément un impact sur leur force de vente. Pour les aires d’autoroutes, cette contrainte est moins vraie. Du fait de leur placement en périphérie, les aires ont plutôt tendance ces dernières années, à s’agrandir. Seulement, là, il y a d’autres obligations. Par exemple, elles sont obligées d’avoir des toilettes et des douches en quantité suffisante et ouvertes jour et nuit. De même, elles doivent pouvoir proposer un plat chaud entre 7h et 22h tous les jours. Enfin elles ne peuvent pas fermer. Elles doivent être ouvertes 24h/24, 7 jours sur 7, mêmes les jours fériés. Toutes ces contraintes signifient plus de personnel, plus de logistiques, bref plus de coûts.

Mais un public relativement captif

Cependant, on remarque que dans ces commerces, le taux d’acceptation est plus fort en termes de prix. Le public est relativement captif, car il est obligé de passer par là pour prendre un train, faire de l’essence. Ça fait partie du voyage en quelque sorte ! Donc même s’il y a beaucoup de contraintes, les marques se battent pour y être car quoi qu’il arrive, elles vendent et beaucoup. D’ailleurs on voit bien ces dernières années que les promoteurs mettent beaucoup d’argent sur la table pour rénover ces endroits et agrandir les espaces de ventes. Là où avant il y avait juste un buraliste qui proposait en même temps des sandwiches, du café et des cigarettes, on trouve aujourd’hui toutes sortes de commerce. Des magasins de jouets, de vêtements, de matériels électroniques, de produits beauté etc.

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