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Publié le 05/02/2024

Crise agricole : menace de blocage dans les grandes villes

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Le prix des aliments que nous achetons en magasin est le résultat d’un processus complexe. Il implique de nombreux acteurs, de la production à la distribution. Un aspect souvent méconnu de ce processus est l’écart significatif entre le prix de vente au détail et ce que les agriculteurs reçoivent réellement pour leurs produits.

France Bleu 05/02/24

 

Dans une récente manifestation au Leclerc de Guéret en Creuse, les apiculteurs ont exprimé leur indignation face à la concurrence déloyale des miels importés. Seulement 25% des pots de miel en rayon sont d’origine locale, laissant place à une prédominance de produits provenant d’Argentine, de Bulgarie, Ukraine, Espagne, et Vietnam, vendus à des prix jusqu’à quatre fois moins élevés que les miels français. Cette concurrence agressive, combinée à un manque de transparence sur les étiquettes, place les apiculteurs français dans une situation économique précaire.

Loi Descrozaille : Quel impact sur le porte-monnaie des consommateurs ?

Europe1 02/02/24

 

La récente adoption de la loi Descrozaille a introduit une réforme significative dans le paysage de la distribution en France. Visant à encadrer les promotions sur les produits d’hygiène et de beauté, cette mesure législative a suscité un débat quant à son impact sur le pouvoir d’achat des français. 

 

Selon cette nouvelle réglementation, les remises sur les produits d’hygiène et de beauté sont désormais limitées à 34 %, mettant fin aux promotions plus agressives telles que « un produit acheté, un produit offert » ou les réductions allant jusqu’à 50 %. Cette mesure, de base initiée pour structurer les pratiques commerciales a soulevé des inquiétudes quant à son effet sur le coût final pour les consommateurs. 

Les promotions ont souvent permis aux familles de réaliser des économies substantielles, en particulier sur des produits dont les prix à plein tarif pèsent lourdement sur le budget. Les consommateurs, habitués à choisir leur supermarché en fonction des promotions offertes pourraient voir leurs habitudes d’achat bouleversées. La loi Descrozaille remet en question cette dynamique. 

 

L’objectif déclaré de la loi est de rééquilibrer les marges au sein de la chaîne de distribution. Cependant, cette réorganisation pourrait entraîner une hausse des prix pour les consommateurs sans pour autant avantager les acteurs en début de chaîne, tels que les agriculteurs.

France info 01/02/24

 

Le gouvernement français a annoncé des mesures visant à renforcer la régulation des relations commerciales entre distributeurs et industriels dans le secteur alimentaire. Ces annonces faites par Bruno Le Maire soulignent un examen approfondi des contrats existants pour garantir le respect des engagements concernant la matière première agricole, un élément constitutif du prix. La loi Égalim encadre ces relations, imposant des limites aux marges bénéficiaires, aux promotions, et exigeant la transparence sur l’origine des produits. Les nouvelles mesures prévoient des contrôles renforcés, notamment sur l’origine française des produits, avec des sanctions sévères en cas de non-conformité. Ces initiatives, en réponse aux préoccupations agricoles, cherchent à assurer un meilleur équilibre économique dans la chaîne alimentaire.

France bleu 31/01/24

 

 

Marges des supermarchés : une réalité plus nuancée

BFMTV 31/01/24

 

Les supermarchés sont souvent accusés de profiter de la hausse des prix pour augmenter leurs marges bénéficiaires. Pourtant, une étude récente révèle que les marges des supermarchés sont en réalité assez modestes.

L’étude menée par l’INSEE analyse les marges des supermarchés sur un échantillon de produits alimentaires. Les résultats montrent que la marge moyenne des supermarchés est de 2,2 %. Cette marge varie en fonction des produits, allant de 1,5 % pour les fruits et légumes à 3 % pour les produits d’épicerie.

 

BFMTV 31/01/24

Les marges des supermarchés sont plus faibles que ce que l’on pourrait penser pour plusieurs raisons :

  •  les supermarchés doivent faire face à des coûts importants, notamment les coûts de stockage, de transport et de marketing.
  • les supermarchés sont soumis à une concurrence intense, ce qui les oblige à maintenir des marges faibles pour être compétitifs.

RTL 31/01/24

L’écart de prix entre producteurs et consommateurs

Prenons l’exemple de l’endive, un légume très consommé en France. Alors qu’un sachet d’endives peut coûter environ 4 € le kilo en magasin, le producteur ne reçoit que 1,50 € à 1,60 € pour chaque kilo vendu. Cette disparité soulève des questions sur la juste répartition des profits dans la chaîne de valeur alimentaire.

Cet écart de prix a des conséquences importantes pour les agriculteurs. Il les met en difficulté financière, car ils ne sont pas en mesure de couvrir leurs coûts de production. Cela les conduit à réduire leurs marges, à produire moins ou à quitter l’agriculture.

Pour réduire cet écart de prix il faudrait accorder aux agriculteurs une plus grande marge de négociation avec les distributeurs. Une autre solution serait de favoriser la vente directe des produits agricoles aux consommateurs.

Les intermédiaires, un maillon faible de la chaîne alimentaire ?

Le prix des aliments que nous achetons en magasin est le résultat d’un processus complexe qui implique de nombreux acteurs, de la production à la distribution. Un aspect souvent méconnu de ce processus est l’écart significatif entre le prix de vente au détail et ce que les agriculteurs reçoivent réellement pour leurs produits.

Une grande partie du prix final peut être attribuée aux nombreux intermédiaires impliqués dans le processus, de la coopérative agricole aux logisticiens. Ces intermédiaires, nécessaires pour le transport, l’emballage et d’autres processus, ajoutent leurs propres marges, ce qui augmente le coût final pour les consommateurs tout en diminuant la part revenant aux agriculteurs. Le consommateur est directement impacté par ce prix final. Mais avec l’introduction de nouvelles réglementations comme la loi Descrozaille, les promotions pourraient devenir encore plus limitées, impactant le pouvoir d’achat des consommateurs.

Les Blocages des Agriculteurs et Leur Impact sur les Grandes Villes et la Grande Distribution

Europe1 30/01/24

 

Le blocage de Rungis pénaliserait les restaurateurs : 

  • Les restaurateurs dépendent de Rungis pour leurs produits.
  • Les restaurateurs doivent modifier leurs menus et risquent de perdre de l’argent.
  • Ils sont partagés entre la sympathie pour les agriculteurs et la survie de leur entreprise.
  • Les blocages entraînent des pénuries et des retards sur la livraisons de produits au GSA.

Blocages agricoles : vers des pénuries dans les rayons ?

BFMTV 28/01/24

 

Le mécontentement des agriculteurs s’est traduit par des blocages routiers, entraînant des perturbations dans la livraison des produits aux points de vente. Les supermarchés utilisent un modèle de gestion de stock en flux tendu, en maintenant des stocks juste suffisants pour la demande immédiate. Cela les a exposés à des retards de livraison. Ces incidents ont occasionné une indisponibilité temporaire de certains articles. Toutefois, il convient de nuancer : ces situations ne présagent pas de pénuries généralisées, mais plutôt de désagréments ponctuels avec des retards dans l’approvisionnement de certains produits.

 

Blocages agricoles : les effets négatifs sur la grande distribution

Les blocages agricoles, qui se poursuivent depuis plusieurs semaines, ont un impact négatif sur la grande distribution.

« La structure complexe de la filière agricole française est un frein à l’efficacité et à la juste rémunération des agriculteurs » Rodolphe Bonnasse


Aujourd’hui, en France, il y a un nombre excessif d’intermédiaires dans la filière agricole française. Cette situation, qui contribue à la faible rémunération des agriculteurs, entraîne également une augmentation des coûts pour les consommateurs.

« Les prix de vente au détail sont élevés, mais la part qui revient aux producteurs est faible. » Rodolphe Bonnasse

 

Il faut s’inspirer des modèles agricoles de pays comme l’Espagne et l’Allemagne, où une structure plus directe et rationalisée a mené à une meilleure efficacité et à une rémunération plus juste des agriculteurs.

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